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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 08:15

luz ou le temps sauvage

      Auteur : Elsa Osorio


Titre : Luz ou le temps sauvage


Editeur : Points


Date de parution : 18 février 2010

 

Nombre de pages : 473


Genre : Littérature contemporaine

 

 

*****

 

Quatrième de couverture :

"Après vingt ans d'ignorance puis de quête, Luz a enfin démêlé les fils de son existence. Elle n'est pas la petite-fille d'un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature argentine; elle est l'enfant d'une de ses victimes. C'est face à son père père biologique, Carlos, retrouvé en Espagne, qu'elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays."

 

 

Un roman original, émouvant, captivant, une histoire magnifique à lire incontestablement  

 

C'est un roman qui se démarque par l'originalité de sa rédaction. En effet, Luz est installée dans un café avec Carlos, son père biologique et lui raconte son histoire. Et l'histoire est "coupée" de passages en italique représentant la conversation présente entre Luz et Carlos faite de commentaires sur des passages de l'histoire racontée par Luz. Ce choix rédactionnel est un peu surprenant au départ et il faut un temps d'adaptation. Mais une fois habitué à ce mode de narration, on entre parfaitement dans le roman et l'histoire devient passionnante, émouvante et on ne peut lâcher Luz et l'histoire de sa vie.

 

Le style est fluide et même si l'écriture est simple, l'auteur parvient parfaitement à faire passer les sentiments des personnages et le caractère dramatique des situations. De plus il n'y a aucune longueur, le rythme n'est pas forcément très actif mais il est continu ce qui facilite la lecture. Chaque passage est important pour comprendre l'intégralité de l'histoire, l'époque, les circonstances et les motivations de chacun.

 

Les personnages sont très bien décrits et très attachants. Même les "méchants" s'attirent un peu de sympathie car quand bien même leurs actes sont hautement répréhensibles, ils peuvent être "justifiés" par l'amour.

 

Bref, c'est un excellent roman qui se lit avec émotion du début à la fin et qu'il est impossible de lâcher avant la dernière ligne. A lire absolument!!!

 

Ma note : étoileétoileétoileétoileétoile

 

Pour avoir d'autres avis, c'est par ici : 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:41

la route

Auteur : Cormac McCarthy

Titre : La route

Editeur : les éditions de l'Olivier

Date de parution : 3 janvier 2008

Nombre de pages : 256

Genre : littérature contemporaine


*****

 

Quatrième de couverture :

"L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage?" 

 

Une lecture opressante, lourde, parfois longue mais tout de même intéressante

 

Ce roman a tellement fait parler de lui que sa lecture était incontournable. C'est le premier que je lis de l'auteur et ce fût une assez belle réussite malgré quelques points négatifs.

 

Ce roman est écrit dans un style assez simple, l'écriture est très aérée et du coup les pages se tournent assez vite. Cependant, l'auteur utilise le "et" de façon beaucoup trop systématique, ce qui m'a un peu gênée. Le texte y aurait gagné avec une utilisation plus judicieuse de la ponctuation. Cela étant ce roman se lit tout de même assez facilement.

 

Les personnages sont assez peu décrits, aucun indice n'est donné sur leurs traits physiques ni leurs caractères. Mais cela ne les empêche pas d'être attachants et on suit leur périple avec intérêt.

 

L'histoire en elle-même est assez banale de nos jours où l'on parle sans cesse de la fin du monde ; et bien dans ce roman c'est chose faite, la fin du monde s'est produite et seules quelques personnes ont survécu parmi lesquels des gentils et des méchants. Il y a finalement très peu de personnages le roman tournant principalement autour de nos deux héros. Il y a très peu d'interactions avec d'autres personnes ce qui donne au lecteur un sentiment d'oppression, de stress sur ce qui va se passer ensuite... cependant il ne se passe pas grand chose au final. Le père et le fils marchent sur la route en se nourrissant comme ils peuvent, en se cachant au moindre bruit.

 

Mais tout comme David Vann l'a fait avec Sukwann Island, Cormac McCarthy réussit ici aussi à faire en sorte que le lecteur continue sa lecture malgré le manque cruel d'action que ce soit en termes de rencontres humaines qu'elles soient bonnes ou mauvaises ou en termes d'évènements sur la route de nos protagonistes. Ce roman m'a très fortement fait penser à "Je suis une légende", les personnages principaux isolés, seuls au monde qui tentent de survivre malgré tout.

 

Cela étant je suis ressortie un peu frustrée de ma lecture tant aucun détail n'est donné sur ce qui a provoqué cette situation, comment le père et le fils se sont retrouvés seuls sur cette route.

 

Bref, c'est un roman qui globalement m'a plu mais qui ne restera pas dans mes souvenirs de lecture.

 

Ma note : étoileétoileétoile  

 

Pour avoir d'autres avis c'est par ici : Logo Livraddict

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:02

les lumières de septembre

Roman de 262 pages publié par les éditions Robert Laffont en 2012.

 

Quatrième de couverture : "1937. La mort de son mari l’ayant laissée sans revenus, Simone Sauvelle accepte de quitter Paris pour occuper un emploi de secrétaire particulière en Normandie. Lazare Jann, son employeur, est un génial inventeur de jouets. Il vit dans une immense propriété en compagnie de sa femme, très malade, qui n’a pas quitté son lit depuis vingt ans. Passionnément amoureux d’elle, il la soigne personnellement. Simone Sauvelle, sa fille Irène, quinze ans, et Dorian, son jeune fils, sont immédiatement séduits par la grande gentillesse de Lazarus. Ils tombent aussi sous le charme de Cravenmoore, son extraordinaire demeure. Composée d’innombrables pièces et corridors qui se perdent dans l’obscurité, elle est peuplée de marionnettes qui semblent mener une existence indépendante. Hannah, la jeune domestique de Lazarus, devient vite l’amie d’Irène, à laquelle elle présente Ismaël, son beau cousin. Et très naturellement les deux adolescents tombent amoureux l’un de l’autre, tandis qu’une douce amitié rapproche Lazarus et Simone. C’est alors qu’une force criminelle prend possession de Cravenmoore, comme si l’amour et l’affection lui étaient insupportables. Ombre plus noire que les recoins les plus obscurs, elle tue Hannah, cherche à assassiner Irène et Ismaël, attaque Simone, Dorian et Lazarus. Pourquoi manifeste-t-elle tant de jalousie et de haine ? Et quelles sont ses motivations ? En trouvant dans un phare abandonné le journal intime d’une jeune femme disparue des années auparavant, Irène et Ismaël percent peu à peu le mystère de cette force désespérée. Et c’est dans une chambre isolée, au bout d’un long couloir gardé par des marionnettes possédées par une folie homicide, près d’une femme oubliée du monde depuis vingt ans, que les deux adolescents doivent aller traquer la vérité."

 

Mon avis : Troisième et dernier volet de la "trilogie" de Carlos Ruiz Zafon, après Le prince de la brume et Le palais de minuit, ce roman est celui qui est le plus dynamique et où le lecteur se retrouve immédiatement plongé dans l'ambiance maléfique, un thème cher à l'auteur puisque présent dans qusiment tous ses romans.

C'est un roman qui se lit facilement puisqu'écrit dans un style simple et un contenu intéressant.

Les personnages sont cependant assez peu décrits, superficiels et ne s'attirent pas forcément l'attachement du lecteur. En tous cas, personnellement je ne me suis pas attachée aux personnages même si j'ai pris plaisir à suivre leurs (mes)aventures.

Le suspense est là, et même si l'intrigue est un peu légère, les pages se tournent assez rapidement pour entraîner le lecteur jusqu'au bout.

Bref, un bon roman à lire à l'occasion.

 

Ma note : étoileétoileétoile 

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 13:28

http://www.livraddict.com/covers/70/70089/couv62229372.jpg

Roman de 507 pages publié aux éditions Pocket en 2012.

Quelques mots sur l'auteur: Jonas Jonasson est journaliste. Né en Suède en 1962, il y vit aujourd'hui avec son fils.  Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, paru en France en 2011, son premier roman, est un best-seller international et va être adapté au cinéma.

Synopsis : "Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlsson s'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au coeur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté."

Mon avis : J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune organisée par Kaléa sur le site Livraddict. Ce roman m'avait déjà interpelée lors de sa sortie en grand format. Aussi lorsqu'au cours de l'été je suis tombée dessus à la bibliothèque, je n'ai pas râté l'occasion de découvrir ce roman dont tout le monde dit le plus grand bien. Et ce fût une belle réussite.
C'est un roman bien écrit qui, sans être de la grande littérature, est très plaisant à lire et bourré d'humour.
Le personnage principal, Allan Karlson, est à l'opposé de l'image qu'on peut se faire d'un centenaire. Loin d'être grabataire, c'est un papy dynamique, très sympa, franc, naturel et simple. Il est également très crédible puisque de nombreux détails viennent nous rappeler son grand âge.
Il ne veut pas fêter son anniversaire (arrivé à cet âge on peut difficilement le lui reprocher !!) et se sauve de sa maison de retraite. Et c'est là le début d'un épopée loufoque où il lui arrive pleins de choses. Les évènements s'enchainent dans l'humour et la dérision et il rencontre de nombreux personnages tout aussi déjantés que lui.
C'est un roman bâti suivant un mode assez classique aujourd'hui, celui de l'alternance de chapitres concernant le présent et d'autres concernant le passé de notre papy héro.
Les chapîtres du présent nous racontent la fuite d'Allan, ses rencontres, ses aventures et mésaventures le tout dans un style très simple et bourré d'humour ; il s'agit d'un raod-movie, fait de chassés-croisés avec la police qui le recherche, lui et ses compagnons de route et où les quiproquos sont quotidiens et du coup les rires aussi.
Les chapîtres du passé nous racontent la vie antérieure d'Allan, avant qu'il ne rejoigne la maison de retraite. Là aussi l'humour est très présent. Ce vieux aurait participé à tous les grands évènements de notre Histoire et après avoir lu ce roman on ne regarde plus Harry Truman de la même façon.
Je dois quand même dire que certains passages m'ont paru un peu longs mais ce fût une impression bien passagère qui n'a en rien entaché mon plaisir.
Bref, c'est un excellent roman qui se lit bien et qui, sans être hilarant, offre de bons moments de lecture avec la banane.

Ma note :
étoileétoileétoileétoile  

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 14:54

http://img.over-blog.com/380x717/2/21/59/58/DOC04996/Les-lectures-de-otages-Ogawa.jpg

Roman de 190 pages publié aux éditions Actes Sud en mars 2012.


Quatrième de couverture : "Huit touristes japonais ont été pris en otages dans une région montagneuse et désolée. Après l’assaut d’une brigade anti-terroriste, la cabane où ils sont retenus prisonniers est totalement détruite, il n’y a aucun survivant. Seul un enregistrement atteste de leur existence en ces lieux. Des lectures semble-t-il : des textes énoncés à haute voix par chacun d’entre eux pour surmonter la peur et tenter d’échapper à l’ombre béante de la mort."

 

Mon avis : Il ne s'agit pas vraiment d'un roman mais plutôt d'un recueil d'anecdotes, d'épisodes de vie racontés par les otages pendant leur captivité et enregistrés par la Croix rouge. Ce sont des histoires très bien écrites, dans un style simple mais qui donne de la légèreté à ces récits plus loufoques les uns que les autres et qui pourraient être jugés ennuyeux  s'ils n'étaient pas aussi bien écrits. 

 

En effet, ne cherchez pas l'action il n'y en a pas, il n' y en a plus. Les otages sont morts dans la vaine tentative pour les sauver et ne reste d'eux que ces enregistrements de "tranches de vie" qu'ils se sont racontés les uns les autres.

 

On découvre chaque otage par l'histoire qu'il raconte, une histoire à chaque fois teintée de bizarrerie mais avec un brin d'émotion. Il faut attendre la fin de chaque histoire pour connaître l'âge, la profession et les raisons qui ont conduit l'otage à voyager et j'ai bien aimé pouvoir faire la relation (ou pas) entre l'histoire racontée et l'évolution de celui qui raconte.

 

Bref, c'est un livre très intéressant à lire car l'écriture est simple mais tres belle et si l'action n'est pas au rendez-vous l'émotion bien au contraire. 

 

Ma note : étoileétoileétoile 


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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 08:00

http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv49687967.jpg

Conte de 304 pages publié aux éditions Robert Laffont en 2012.

 

Quelques mots sur l'auteur : Carlos Ruiz Zafón (né le 25 septembre 1964 à Barcelone) est un auteur espagnol. Ruíz Zafón écrit principalement en castillan. Il habite depuis 1993 à Los Angeles où il écrit des scénarios de films. À l'âge de quatorze ans, Carlos Ruiz Zafon écrit son premier roman, une histoire de 500 pages. À dix-neuf ans, il choisit de commencer sa carrière dans la publicité, qu'il quitte pour se consacrer à son roman El principe de la niebla (Le Prince du brouillard, 1993) qui gagne le prix de la jeunesse d'Edebé en 2000.

 

Quatrième de couverture : "Calcutta, 1932. Ben et sa soeur jumelle Sheere, séparés depuis leur naissance seize ans plus tôt, se retrouvent enfin. Mais à peine réunis, les voilà traqués par un mystérieux assassin. Aidé par la Chowbar Society, un club secret créé avec six copains de l'orphelinat, Ben devra faire face à Jawahal, un démon maléfique, une âme damnée qui doit tuer l'un de ses enfants pour trouver le salut... Commence alors une course-poursuite, entre palais abandonnés et trains fantômes. L'odyssée indienne de deux enfants qui vont tout faire pour échapper au spectre de la terreur et mettre un terme à la malédiction..."

 

Mon avis : deuxième opus de la "trilogie" de carlos Ruiz Zafon, le palais de minuit est un conte très sombre qui plonge immédiatement le lecteur dans le surnaturel et l'horreur.

Très facile à lire, l'histoire est simple et sans surprise : deux gentils, des faux jumeaux, Ben, le garçon et Sheere, la fille, séparés à la naissance pour les protéger du méchant, se retrouvent à l'adolescence et devront ensemble affronter leur histoire.

Les personnages sont trop peu décrits pour les rendre attachants mais on suit tout de même avec attention leurs aventures. Quand Ben a été elévé dans un orphelinat où il s'est fait de nombreux amis, Isobel, Ian (le narrateur), Siraj, Michael, Seth et Roshan, Sherre, elle, a été elévée par leur grand-mère, errant de viles en villes pour échapper à leur destin commun.  On sent bien l'immense force d'amitié qui unit Ben et ses amis qui sont prêts à donner leur vie pour lui.

L'histoire en elle-même est très simpliste et on devine assez aisément l'identité réelle du méchant pour peu que l'on soit attentif aux prénoms de chacun des protagonistes.

La lecture de ce conte m'a laissé un sentiment assez mitigé. J'ai aimé lire cette histoire mais partant de l'idée qu'il s'agissait du deuxième opus d'une trilogie, j'ai attendu pendant toute ma lecture qu'apparaisse le lien avec la précédente, Le prince de la brume, et là ce fput une déception. Il n'y a aucun point commun entre les deux, endroits différents, personnages complètement étrangers, bref rien de permet de relier les deux histoires qui peuvent être lues indépendamment l'une de l'autre et pas forcément dans l'ordre de sortie. Sauf à ce que la lecture du troisième volet, Les lumières de septembre, offre une révélation, je ne pourrai qu'être contrariée d'avoir été bercée par l'idée d'une continuité dans les trois ouvrages.

Bref, c'est un conte agréable à lire mais uniquement à l'occasion.

 

Ma note : étoileétoileétoile 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 07:50

http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv20757771.jpg

"« Elle n'avait pas eu une vie facile. Elle passait les détails, mais ce qu'il fallait qu'il sache, et puisque ça lui viendrait aux oreilles un jour ou l'autre elle devait le lui dire, c'est que les quatre hommes qu'elle avait aimés depuis son divorce étaient morts. Maurice faillit s'étrangler.
Ils sont morts de quoi ?
De mort naturelle, pardi !
Et ce fut elle qui s'étrangla de rire. Maurice la regardait, de plus en plus fasciné. Cette femme était exactement la femme dont il rêvait.
Bon, maintenant que tu sais, tu restes ?
Tu veux bien de moi ?
Et comment !
Ils se tapèrent dans la main comme pour conclure une bonne affaire (et Maurice n'osait croire qu'il venait de croiser l'amour une seconde fois, de façon si brutale, si forte, si rapide). »
En retrouvant des années plus tard une cousine perdue de vue, la narratrice se trouve plongée dans un univers qui l effraie et la fascine jusqu'au vertige. Les personnages de ce nouveau roman de Nathalie Kuperman sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant bouleversants de franchise, d humanité blessée."

*****

Tout d'abord je tiens à remercier la Librairie Chapitre à Orléans de m'avoir prêté ce livre dans le cadre du club de lecture qu'elle a créé.

C'est un court roman de 232 pages qui se lit, du coup, très rapidement mais qui est très difficile à lire.

Sur la forme, ce roman est rédigé en un bloc compact où les dialogues sont intégrés au texte : "C'est vrai, mais tout ce que j'ai à dire, c'est que ma mère n'a tué personne. OK je te crois! Ben alors, si tu me crois, tu ne peux pas appeler le livre comme ça. D'accord, Martine, je changerai le titre. Promis? Promis. Crache!". Ce choix rédactionnel est assez perturbant dans la mesure où il est difficile d'identifier qui parle et je dois dire que cela m'a un peu gênée dans ma lecture.

Les personnages sont assez peu décrits et on ne s'attache pas du tout à eux car ils sont vulgaires, brutaux et un peu dérangés. Cependant on continue la lecture pour comprendre.

Ce roman est une plongée au coeur de la misère qui peut s'abattre sur chacun de nous, l'ambiance est très lourde, déprimante et au final on ne comprend pas bien le pourquoi de ce roman.

C'est une lecture qui, en refermant ce roman, m'a laissée perplexe. Je l'ai lu jusqu'au bout mais, au final, n'ai pas compris les raisons de ce roman, ni le choix du titre même si le dernier paragraphe peut être une explication.

Bref, ce fût une lecture peu intéressante que je me garderai bien de vous recommander.

Ma note : étoileétoile 


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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 10:22

la-ligne-de-partage.jpg

"Un corps encastré sous la glace d'un torrent du Montana. C'est tout ce qu'il reste d'Abbie Cooper, recherchée dans tous les Etats-Unis pour meurtre et actes 'd' éco-terrorisme'. Comment la jeune fille a-t-elle trouvé la mort ? Quelle dérive a pu entraîner l'enfant choyée d'une famille aimante à une fin aussi tragique ? Des rues de New York aux majestueuses Montagnes Rocheuses, 'La Ligne de partage' nous entraîne dans l'histoire d'une famille brisée par la trahison, essayant désespérément de retrouver le bonheur enfui."

*****

J'avais vu (et pleuré devant) le film "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" et quand une amie m'a parlé de ce roman, je me suis dit que ça valait le coup d'essayer. Et c'est une réussite.

L'écriture est simple et aérée ce qui rend la lecture de ce roman très facile et agréable. C'est un roman écrit à la troisième personne du singulier sur un mode descriptif, le narrateur n'étant aucun des personnages.

Le récit commence par la fin, la découverte du corps de l'héroïne, et consiste à révéler les évènements qui l'ont amenée à cette fin terrible. Ce récit est donc ponctué de retour en arrière pour expliquer certaines situations (le point de départ de toute l'histoire, la rencontre des parents, la naissance de la liaison du père avec Eve...) et le tout est tellement bien fait que cela ne gêne en rien la lecture.

Si certains passages manquent cruellement d'originalité et semblent très convenus, notamment la naissance de la relation entre Ben (le père) et Eve (un rendez-vous à 4 où comme par hasard les deux autres ne viennent pas), cela n'enlève rien à l'intérêt de cette histoire.

Au fil des pages, on s'attache énormément aux personnages, assez nombreux d'ailleurs : Abbie, l'adolescente naîve qui se laisse entraîner dans une aventure beaucoup trop dangereuse pour elle, Benjamin , le père peu épanoui dans son couple qui quitte tout pour sa maitresse, Sarah, la mère un peu froide et autoritaire, Josh le frère un peu nigaud, amateur d'herbe, Ty le beau gosse, cow boy, Eve, le catalyseur, le grain de sable qui vient enrayer la machine,  Rolf, le grand méchant...

Certes ils manquent un peu de profondeur et on a du mal à se les imaginer tant ils sont peu décrits, mais ils suscitent tout de même un intérêt croissant au fil de la lecture et certains se révèlent.

Et de pages en pages, l'histoire devient très prenante et on a envie de connaître le dénouement que l'on se surpend à espérer différent de ce qu'on sait. 

Bref, c'est une très belle histoire que je vous recommande vivement de découvrir.

 

Ma note : étoileétoileétoileétoile

 

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 13:31

les-heures-souterraines.jpg

"Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu'au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l'attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n'ait été dit, sans raison objective, Mathilde n'a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu'elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte. Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l'attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l'immense solitude qu'elle abrite. Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d'eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s'arrête. Autour d'eux s'agite un monde privé de douceur."

*****

Après avoir lu et adoré Rien ne s'oppose à la nuit, j'ai eu envie de découvrir d'autres romans de cet auteur et c'est sur ce roman que mon choix s'est porté. Et je ne suis pas déçue.

Ce roman est bien écrit et se lit très facilement même si le sujet choisi est particulièrement dur.

Mathilde est une veuve, maman de trois enfants, qui après avoir bien réussi dans son travail, se retrouve, du jour au lendemain, victime de harcèlement moral, isolée dans un bureau à côté des toilettes, sans plus aucune activité professionnelle et à qui personne n'ose plus adresser la parole par crainte des représailles. Et malgré tout elle continue à espérer un avenir meilleur et que tout s'arrange.

Thibault, est un médecin "itinérant", qui se déplace chez les gens pour soigner leurs petits bobos et qui est aux premières loges pour découvrir le pire et le meilleur de l'humanité.

Pendant toute la lecture du roman on attend LE moment où ces deux personnages vont se croiser ou se rencontrer (après tout une voyante a annoncé à Mathilde la rencontre d'un homme le 20 mai!!), le suspens est insoutenable et rend la lecture de ce roman d'autant plus prenante.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Mathilde, cette femme à la fois faible parce qu'elle se laisse marcher dessus par le méchant Jacques Pelletier, et forte parce qu'elle ne lache rien et continue coûte que coûte à aller au boulot tout en gardant son humanité.

J'ai trouvé le personnage de Thibault un peu plus fade et moins intéressant mais nécessaire à l'histoire car autant Mathilde est l'image de la vie professionnelle, un monde sauvage où règne la loi du plus fort, Thibault représente la vie privée, amoureuse, lui qui a laissé tomber son amie parce qu'il ne se santait pas aimé autant qu'il aimait.

Ces deux personnages cheminent dans la vie chacun de leur coté et j'ai beaucoup aimé la répétition des mêmes paragraphes à un moment dans l'histoire de chacun.

Et la fin du roman est surprenante et bouleversante mais chut.... Pour la connaître lisez ce magnifique roman qui m'a complètement emportée et qui confirme mon intérêt pour cet auteur.

Bref, c'est un excellent roman dont je vous conseille vivement la lecture!!!!!!!

 

Ma note : étoileétoileétoileétoileétoile 

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 06:02

un-ecart-de-consuite.jpg

"En 1974, Laure rompt avec sa famille et devient serveuse dans un bar des Landes dont le propriétaire livre aussi d'étranges colis.
Elle se fait piéger un jour d'été. Elle a 19 ans.
Se remet-on jamais d'une erreur de jeunesse ?
Michèle Halberstadt (Café viennois, L'incroyable histoire de mademoiselle Paradis) a ce talent rare de nommer sans effets la culpabilité, sa résonance intérieure, la solitude et les non-dits qui enferment plus sûrement que les verrous d'une prison."

 

*****

A la lecture de la quatrième de couverture je m'attendais à découvrir une femme essayant de vivre sa vie malgré les conséquences d'une "erreur de jeunesse", pétrie de culpabilité, bref un "témoignage" très intéressant et qui fait réfléchir.

Mais pas du tout.

en 1974, Laure, 19 ans, bouleversée par la mort de sa mère, quitte tout pour aller vivre dans les Landes où elle rencontre Didier, un gérant de bar qui organise parallèlement un trafic de drogue. Elle se fait piéger et se retrouve en prison.

Voilà son "erreur de jeunesse".

Seulement ensuite, il faut attendre la page 93 pour découvrir sa vie 3 ans plus tard et encore les 20 dernières pages pour voir sa vie 21 ans après son "écart de conduite".

Alors certes, c'est un roman qui se lit très facilement et très vite, l'écriture est simple et fluide.

Mais c'est une histoire qui se révèle finalement banale où rien n'est traité en profondeur. Les personnages sont décrits très superficiellement et  parfois peu crédibles voire caricaturaux, tels le juge redresseur de torts, le papy rebelle qui accompagné de ses fidèles amis tout aussi âgés joue les zorro...

L'idée est bonne mais ce roman aurait mérité d'être beaucoup plus développé ; il laisse l'impression d'être seulement la trame d'une histoire.

Cela étant, c'est une histoire agréable à lire, qui avec ses 140 pages, peut procurer une pause simpliste entre deux lectures plus profondes.

Bref, c'est un bon roman dans l'ensemble, à lire à l'occasion.

 

Ma note : étoileétoileétoile  

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Lecture en cours

 

 

                Vengeances

 

      Ce livre m'a été prêté par la librairie Chapitre à Orléans dans le cadre de leur Club de lecture

 

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